Avatar – James Cameron
Bon film, grand spectacle, belles images – images superbes. Du très bon divertissement.
Bon, du point de vue du scénario, c’est un peu mince : des méchants veulent annexer le territoire des gentils, car sur le territoire des gentils, il y a une ressource naturelle rarissime vitale pour les méchants. Ce scenario a été exploité à de multiples reprises dans plein de films, et on le retrouve même dans la vraie vie, car comme on dit, parfois, la réalité dépasse la fiction – premier exemple qui me vienne à l’esprit, Irak vs Koweit en 1990-91, deuxième exemple, EU vs Irak en 2003, curieusement pour les mêmes raisons (qui a pu croire un seul instant, et peut croire encore, à la fable des armes de destruction massive, et personne n’est assez naïf pour croire que la liberté et de la démocratie défendue alors était celle des irakiens, tout acte de charité cache une motivation personnelle d’espoir de profit (le désintéressement n’existe pas, une gratification est toujours attendue, au moins de la reconnaissance). Dans Avatars, à la fin du film – et je ne dévoile rien car tout blockbuster américain se doit de bien finir – les gentils gagnent, les méchants sont battus. Et même le héro devient un super-héro, le handicapé, l’estropié, le sans espoir de sauver le monde parce que en fauteuil roulant on ne peut pas sauver le monde, et ben lui le roulant en fauteuil il sauve tout le monde, tous les gentils. Mais pas tous en fait. Y’a une gentille qu’il arrive pas à sauver, elle meure quand même, c’est trop injuste, mais elle meure quand même, ça finit bien, mais il faut quand même un peu du pas bien pour montrer par contraste combien le z’héro il s’inquiète de chacun, mais qu’il est qu’un homme et que il n’est pas dieu, et qu’il ne peut pas tout, même s’il est américain – ou surtout s’il l’est – ou malgré qu’il le soit… trop dur.
T’as compris, chère lectrice, cher lecteur, que le scénar est un gros peu cul-cul la praline. Ça ne fait rien. Pendant deux heures et quarante minutes, j’en ai pris plein les yeux. Et j’adore ça, en avoir plein les yeux. Et j’adore ce genre de cinéma. Pendant tout le temps de la séance de cinoch, j’oublie – presque – tout. Du très bon divertissement. Mission accomplie. – J’aime
aussi beaucoup le cinéma plus compliqué, plus intellectuel, voire le
cinéma d’auteur, qui eux aussi me divertissent des sales choses qui se
passent dehors – hors de la salle de cinéma – mais un bon gros US made machin avec pub partout merchandising complet et omniprésence dans les médias de temps en temps, aarrhhh ! c’est bon !!!