Anniversaire
Ce soir, chronique en direct live !
En ce moment même, il y a sept ados de quatorze ans au rez de chaussée, quatre filles et trois garçons, pour l'anniversaire de ma nado à moi, Gudule (bien sûr, Gudule est un nom d'emprunt pour préserver l'anonymat de ma fille). C'est soirée pyjamas, ils viennent de gonfler des matelas, et les ont déposés en étoile au milieu du salon, avec des saladiers de bonbons au centre. Ces gosses sont sympas, Gudule a de bons copains. Ils sont tous au collège, dans un collège privé, sauf une des copines de Gudule - fermement attachés aux services de l'état et à son école publique, nous nous sommes résolus à inscrire la petite dernière dans un collège privé pour éviter le fiasco subi par ses deux frères ainés, deux ratages lamentables dont la majorité des profs que nous avons croisés étaient très fiers, tellement sûrs d'eux-mêmes, aveugles et sourds aux réalités de la vie quotidienne et au vécu des gamins, comme nous l'a dit un instit de CP, " ma méthode marche avec sept enfants sur dix, y'a pas de problème ! ", trente pour cent d'échec, ça ne choque personne dans le mamouth, et nous n'avons aucun regrets d'avoir franchi le pas, la prise en compte de l'enfant est fondamentalement différente, toute à son bénéfice. Donc, après avoir été autorisés à manger le gateau avec eux, ma moitié pose la question qui tue : alors, les moyennes du premier trimestre ? onze, douze virgule deux, quatorze, treize, neuf et demi... et huit pour la dernière à parler. Et là, une des copines dit : " c'est normal, elle est dans le public ! ". ça troue ! Bon maintenant au dodo, ça va pas être facile, ça ricane énormément en dessous...