Adèle Blanc Sec – Iron Man 2
Je dois commencer ce billet par de plates excuses pour mon inqualifiable attitude dans mon précédent post : cette vantardise est tout à fait insupportable, et tu aurais raison, chère lectrice, cher lecteur, de m’admonester vertement, la modestie siérait mieux à un si piètre pisse-copie, à un si obscure gratte-papier. Hé ho, vas pas trop loin quand même ! Ni pisse-copie ni gratte-papier ! Piètre et obscure, possible. Encore que…
Accompagné de ma douce moitié, je suis allé voir Adèle Blanc-Sec, le dernier Besson, le jour même de sa sortie, à la séance du soir. Et un soir de sortie nationale, dans la salle de cinéma de ma petite ville de province remplie au tiers, nous n’étions pas très nombreux : le mercredi soir, ça fait rarement le plein, y’a boulot et école le lendemain, même si c’était cette fois pendant les vacances scolaires – y’a boulot quand même pour les parents, et pis les gosses faut pas les coucher tard, les séances de l’après-midi c’est fait pour eux. C’est un bon divertissement familial. Sans plus. L’histoire est simple, les effets spéciaux bluffant, ça bouge beaucoup, les momies sont rigolotes et ça finit bien, bien sûr. Vas-y avec les enfants grands et petits, chère lectrice, cher lecteur, tu passeras, vous passerez un bon moment.
Tout seul, tout à fait tout seul, huit jours plus tard – jeudi dix-huit heures pour être précis, nous étions sept dans la salle – je suis allé voir Iron Man 2 – tu penses bien que ma douce moitié ne m’accompagne pas pour ce genre de cinéma, purement, exclusivement masculin, survitaminé à la testostérone. Et c’est vrai : belles pépés, belles bagnoles, gadgets incroyables, courses poursuites, cascades, effets spéciaux à tomber par terre, héro détaché et revenu de tout plus fort plus beau plus intelligent plus mieux que tous les méchants du monde entier, et en l’occurrence, le méchant du film, y fait pas très peur, mais il est très intelligent lui aussi, mais pas autant heureusement – c’est bien foutu les scénarios – et complètement barré. Psyto, psyro, psydo, tu vois j’arrive même pas à le dire tellement y’en a pas, psychologie embryonnaire, réduite à un petit coup de mou du boss qu’a plus envie d’être le boss et à la fin y s’tombe sa secrétaire, parce qu’il l’aime depuis toujours et qu’elle aussi elle l’aime.
Deux bons films quand même. Qui s’oublient presqu’aussitôt. Mais comme on passe un bon moment, comme l’objectif du divertissement est atteint, ce n’est grave.