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17 mai 2010

Cadeau inattendu

Hébindidon, ça vous a tous interrogés ce cadeau inattendu. Bande de curieux !

Rassure-toi, chère lectrice, cher lecteur, l’insoutenable frustration, dont je devine qu’elle t’a rendue/rendu fébrile ces derniers jours, cruelle torture bien involontaire de ma part sois-en sûre/sûr, le suspens que je voulais ménager atteignant des intensités insoupçonnées bien malgré moi, l’attente interminable touchent à leur fin, l’heure de la révélation approche, le soleil radieux de la vérité s’annonce à l’horizon vermillon, l’histoire va t’être contée.

Il était une fois de gentils ouvriers dans une belle usine, avec de gentils chefs et un bon patron... Non, pas crédible. Je recommence.
Au travail, j’ai comme tout le monde – j’espère – beaucoup de collègues, que je croise tous les jours, bonjour bonsoir, l’inévitable comment ça va - ou comment allez-vous, ça dépend de la personne à laquelle s’adresse cette question purement formelle – en se foutant de la réponse – essaie un jour, chère lectrice, cher lecteur, de répondre pas bien, ou mal, tu seras étonnée/étonné de la très faible proportion de ceux qui ne décamperont pas rapidement et s’inquièteront de tes problèmes – et quelques mots échangés dans la journée pour être poli. Il y en a bien sûr quelques uns avec lesquels j’ai un peu plus d’affinités, et avec lesquels des discussions plus personnelles peuvent s’initier. Et parmi ceux-ci, il en est un, appelons-le Gilbert pour faciliter la narration – mais évidemment les noms et prénoms, comme les dates et les lieux, ont été changés pour garantir l’anonymat des protagonistes de cette histoire – dont la passion me parle : il est audiophile, avec un système hifi de folie. Il fabrique certains de ses appareils lui-même, les amplis et les haut-parleurs, et modifie – je dirais plutôt trafique – les lecteurs de cd comme le commun change une ampoule électrique de sa lampe de chevet – avec un plafonnier c’est déjà plus difficile. Et la musique qu’il préfère écouter est la musique classique, surtout la musique vocale et les cantatrices, et le jazz. Le terrain commun de la musique classique nous a entrainés sur des discussions passionnées concernant les enregistrements de telle ou telle œuvre ou l’interprétation qu’en donne Bidule en la comparant à celle de Machin. Et nous avons un jour parlé des Suites pour violoncelle seul de JS Bach, que je connais par cœur les jouant depuis toujours, et dont j’ai de multiples versions – au dernier recensement : huit, ce qui ne manque pas d’exaspérer ma douce moitié. Hé ben tu sais quoi ? Hin ? comme dirait Kevina. Il en avait une version que je n’avais pas, mais que je brûlais de me procurer. Je lui ai alors parlé de ma version préférée du moment, celle de Marc Coppey (ici), en lui promettant de la lui prêter, ce que je fit quelques jours plus tard – non, pas dès le lendemain, car j’ai un temps de latence un peu long et la mémoire vive du poisson rouge : le soir même de la promesse j’ai sorti le cd et l’ai posé sur la table basse du salon, le lendemain je l’ai amené jusque dans l’entrée car j’avais bien sûr oublié de l’emmener le matin, le surlendemain je l’ai oublié dans l’entrée, et le quatrième jour je l’ai enfin pris avec moi, et chose extraordinaire j’ai pensé à le lui apporter le jour même ! Une semaine plus tard il me rendait mon cd, enchanté de ce qu’il avait écouté. Le week-end passa – le congé de fin de semaine, pour ceux qui préfèrent le jet de coin et le tir de réparation – et le lundi matin, Gilbert entra dans mon bureau avec les suites par Jean-Guihen Queyras et me tendit le cd. Je le remerciais chaleureusement. Et là, coup de théâtre : je te l’offre, je te le donne. Non ? Incrédulité. Mon premier et seul cadeau reçu au boulot. Un beau cadeau : deux cd et un dvd. En fait, il avait acheté ce cd, et ensuite un de ses amis le lui a offert. Et c’est à moi qu’il a pensé. J’en ai été très touché. Et à l’écoute, encore un cadeau. Je te raconterai, chère lectrice, cher lecteur.

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Commentaires
B
Ce sont souvent les cadeaux inattendus qui font le plus plaisir car agrémentés d'une grande émotion (même quand le cadeau est simple et relativement banal).<br /> Petit sujet annexe de philo : L'espoir, c'est comme le perfectionisme. Plus on en a, plus on prend le risque d'être déçu...
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